dimanche 13 novembre 2016

Marcellin Champagnat, le fondateur des Frères Maristes.


C’est cet homme de notre région qui, avec d'autres Lyonnais, a voulu rechristianiser notre pays au début du XIXème siècle. L'Eglise de France ressortait alors meurtrie après la Révolution de 1789. Parlons seulement de la région lyonnaise car il y eut beaucoup d'autres foyers de renouveau dans notre pays.

Né en 1789

C'est à Marlhes, sur le plateau du mont Pilat, que Marcellin Champagnat vient au monde, en 1789, l'année même où commence la Révolution. Sans être vraiment révolutionnaire son père, petit agriculteur, était ouvert aux idées nouvelles véhiculées par la Révolution.
Des prêtres du grand diocèse de Lyon parcouraient les campagnes à la recherche de candidats au sacerdoce. Marcellin accepta avec hésitation d'entrer dans cette voie en ignorant sans doute les difficultés qui l'attendaient. Son parcours pour devenir prêtre rappelle celui du curé d'Ars son aîné de quelques années (1786-1859). Les études furent très difficiles pour Marcellin. Il connut le découragement. Mais il avait une mère qui le soutint. Ils allèrent ensemble à la Louvesc, pas si loin de Marlhes, et il reprit courage.

La promesse de Fourvière

Ces premiers obstacles franchis on le retrouve à Fourvière avec d'autres jeunes prêtres, pleins de zèle. Ils ambitionnent de fonder une société qui appelleront "La Société de Marie" comprenant des prêtres, des sœurs, des frères et des laïcs. Marcellin, choisit de s'occuper de la branche des Frères. Ordonné prêtre en 1816 il est nommé à La Valla-en-Gier, une paroisse de montagne au sud de St-Chamond. A peine arrivé il met à exécution la résolution prise à Fourvière. On était en janvier 1817.

Les atouts de ce fondateur

Marcellin était un homme sans prétentions mais doué d'une volonté de fer. Ses confrères prêtres disaient plutôt que c'était un entêté! Mais c'était aussi un mystique, un amoureux de la Vierge Marie. Sans beaucoup d'argent ni de puissants appuis ce "vicaire paysan" se lance dans une grande aventure qui le mènera bien plus loin qu'il aurait imaginé. Persuadé qu'il fait la volonté de Dieu il n'hésite pas à "sortir des sentiers battus". Il quitte son presbytère pour habiter avec ses premiers frères et se "fait maçon" pour construire une grande maison dans la vallée du Gier. Elle deviendra ce "Notre Dame de l'Hermitage" qui continue de rayonner aujourd'hui.


Marcellin ne manquait pas d'atouts. Son courage, son audace étaient servis par un sens pratique peu commun et surtout il était "adoré" de ses Frères, issus du même milieu que lui. Son œuvre va se développer de manière inattendue et miraculeuse. Les épreuves ne seront pas épargnées au courageux vicaire. Peu de soutien du côté du diocèse de Lyon au début au moins. Pire que cela l'un des jeunes prêtres qui était monté à Fourvière avec lui en 1816 essaiera de l'écarter et de s'imposer à l'Hermitage quand Marcellin était malade. Les autorités administratives ne lui font guère confiance non plus. Toutes ses démarches pour faire approuver et reconnaître sa congrégation resteront vaines.

"Si la grain ne meurt..."

Quand Marcellin Champagnat, épuisé par le travail, les épreuves, la maladie quitte ce monde à 51 ans en 1840 on ne donne pas cher de son œuvre. Mais était-ce vraiment la sienne ou celle de Dieu? Ce qu'il laissait de plus précieux à ses frères c'est un esprit. Que de chemin parcouru depuis 1817! Les Frères Maristes d'aujourd'hui voudraient continuer à vivre de cet esprit.
fr Bernard Méha


vendredi 4 novembre 2016

"J'ai quitté ma loge pour le Christ"

Cet article est extrait de la revue LA VIE du 13 octobre 2016
(Voir le lien indiqué à la fin du texte)

Après vingt années passées dans la franc-maçonnerie, Christophe Flipo a découvert le Christ. Et fait ses adieux à ses frères maçons. Désormais convaincu que seul Dieu propose un vrai chemin de bonheur. 





« C'est un chemin progressif qui m'a amené à quitter la franc-maçonnerie
La conversion d'un couple d'amis, Cyrille et Virginie, à Rocamadour, nous a mis en route, Frédérique, mon épouse, et moi, en 2011. Là-bas, nous avons rencontré des chrétiens au service des pèlerins et des touristes. En discutant avec eux, en voyant notamment ces jeunes croyants épanouis, en écoutant les enseignements du recteur du sanctuaire qui nous a accompagnés dans ce cheminement, en appréciant la liturgie du lieu, nous avons vécu un véritable bouleversement. Ce sont les chrétiens et l'Église qui nous ont convertis, par l'exemple. Je ne doute pas que Dieu nous parle à travers les hommes.
Comme la plupart des frères, je suis entré en maçonnerie par hasard.
Un ami, un jour, vous propose de le rejoindre dans une association d'hommes « cherchants »... Cette idée m'a séduit car j'étais en quête de sens et je pensais que toutes les voies étaient bonnes à prendre pour rechercher la cause première du monde. Mais ma rencontre avec Dieu est venue tout chambouler. En m'affirmant chrétien, j'ai compris que je n'avais plus de raison de m'incliner devant des objets ou de faire des prières à un dieu générique sans consistance, de suivre ces rites qui ressemblent à une messe mais sans la Présence... 
La franc-maçonnerie ne dit pas de mal de l'Église 
Je parle de la loge déiste que je fréquentais – et les rituels sont d'origine biblique, mais elle y ajoute des traditions païennes qui nivellent toute conviction. Tout se vaut. La dérive pour moi, c'est le syncrétisme (système philosophique ou religieux qui tend à faire fusionner des doctrines différentes). Alors que la foi chrétienne, elle, s'en remet à Dieu et à la rédemption pour que l'homme s'accomplisse, chez les maçons, l'homme va chercher son état parfait, « adamique », à partir d'une connaissance : c'est le principe de la gnose, hérésie d'origine grecque.
Un jour Frédérique m'a demandé de quitter la franc-maçonnerie, 
ou plutôt redemandé ; ça a été le déclic : le Ciel me mettait face à un choix. Quatre jours après, j'expliquais à mes frères les raisons de ma démission. L'incompréhension fut totale, car j'étais un maçon très investi. Tout au long des années, cet engagement avait pris une place grandissante dans ma vie. J'étudiais passionnément. Mais je vivais cela seul, en écartant Frédérique : c'est difficile de partager ce que l'on reçoit d'une loge maçonnique, c'est comme décrire un film dans le détail, c'est plutôt barbant pour celui qui écoute... D'ailleurs, je lui en parlais de moins en moins. Le projet spirituel de notre mariage s'éteignait peu à peu. Lorsque Frédérique m'a demandé de quitter la maçonnerie, j'ai compris que j'avais été un conjoint défaillant. Ma dernière « planche » (travail que l'adepte présente à ses frères franc-maçons) aura été ma lettre de démission...

Au maçon et son secret, je préfère le chrétien qui se met en pleine lumière.

En quittant le groupe, j'ai cessé d'exister aux yeux de mes frères. 
C'est une fraternité qui manque de profondeur. Je l'avais déjà constaté, notamment lorsqu'un frère était malade ou absent, et que personne ne se souciait de savoir ce qui se passait, mais je m'en aperçois encore plus aujourd'hui. Mon premier livre témoigne de notre conversion, il interroge indirectement le maçon sur le sens de l'édifice maçonnique et sur le conjoint laissé sur le bord du chemin. En parlant du couple, je pensais pouvoir peut-être toucher mes frères... Mais, après la parution de mon livre, la Meilleure Part, en 2015, je n'ai eu aucun retour, même négatif. Sans doute parce que, même si je reste respectueux de mon expérience passée, je démystifie ces rites que l'on prend trop au sérieux.
Aujourd'hui, je m'ouvre, je fais des rencontres enrichissantes
 la maçonnerie est un cercle fermé. Elle flatte l'ego, on fait partie des élus, on passe de bonnes soirées mais c'est peu fécond. Pour autant, je ne regrette pas ces années qui m'ont construit, l'édifice est bien conçu, passionnant à étudier, et cela m'a conduit là où j'en suis aujourd'hui. Je me suis interrogé sur le sens de la vie, car j'étais dans une loge déiste, donc spirituelle, et non dans la maçonnerie de réseau, plus présente dans les loges politiques... Mais en tant que chrétien, il me paraît évident que je n'avais pas à poursuivre dans cette voie. Aujourd'hui, heureux de recevoir la joie des sacrements, pourquoi retournerais-je dans un théâtre où l'on se contente de faire semblant ? Pour moi, il y a une réelle incompatibilité entre foi et franc-maçonnerie.
Je suis heureux et fier d'être chrétien, j'ai vraiment de la chance 
j'ai eu beaucoup de grâces sur ma route, j'ai vu beaucoup de signes... À plusieurs reprises, j'ai été touché par une parole d'Évangile. J'ai constaté que Dieu vient à nous et qu'on n'a pas trop besoin d'aller le chercher... La maçonnerie ne me manque pas. Au maçon et son secret, je préfère le chrétien qui se met en pleine lumière. 
Je me suis rapproché de mon épouse, 
et nos enfants prennent avec le sourire notre conversion car ils voient que nous sommes plus heureux. La foi chrétienne propose un programme de bonheur ; pour y parvenir, on s'en remet à Quelqu'un qui accorde à chacun de nous une valeur infinie, qui nous aime et nous invite à aimer. J'ai réalisé ce qu'était la joie du partage : si l'autre est digne d'être aimé de Dieu, pourquoi ne l'aimerais-je pas, moi aussi ? Frédérique et moi, nous avançons désormais ensemble sur notre chemin de foi, en paroisse et chez les Dominicains, où nous avons intégré une fraternité. Et la communion est une vraie joie pour moi. »



lundi 8 août 2016

Combattre le terrorisme sans oublier que la violence habite aussi en nous

Une onde de solidarité a gagné la France


Après le meurtre abject du père Jacques Hamel, et contrairement à ce que l’on pouvait redouter, une onde de solidarité a gagné la France. Des chrétiens, des musulmans, des juifs et des athées se sont réunis dans le chagrin.

 La violence habite nos sociétés 

Mais nous n’en sommes pas quittes pour autant avec la violence qui habite nos sociétés. Pensons à celle qui hante l’école, à l’insécurité de certains quartiers ou des transports en commun, à la délinquance adolescente, aux brutalités domestiques ou aux incivilités de toute sorte. Sans parler de la violence dans les médias.  
Il faut une longue sédimentation de générations, maintes décennies, pour constituer en quelque sorte des types humains ayant intériorisé une acceptation spontanée de la règle commune. Or ce passage de relais semble aujourd’hui grippé.

 On a dissipé un capital éducatif accumulé au cours des siècles 

On en connaît les raisons : crise de la famille, de l’école, des grandes cultures intégratrices, etc. Après avoir fait si longtemps l’éloge de la transgression, de l’individualisme, du cynisme, à force d’avoir chanté sur tous les tons le refus des règles, des contraintes et des vertus civiques, on a dissipé un capital éducatif accumulé au cours des siècles. Il s’agit de le reconstituer.
Il faut combattre le terrorisme, mais sans oublier que la violence n’est pas seulement le fait de quelques « tueurs ». Virtuellement, elle habite aussi chacun d’entre nous. 
Jean-Claude Guillebaud dans LA VIE (4-11 août 2016)



La génération du père Jacques Hamel

La génération du père Jacques Hamel

La génération du père Jacques Hamel est, à peu de choses près, celle du pape actuel. Elle a tenu avec une fidélité humble, traversant un long demi-siècle de bouleversements culturels et cultuels. À vue humaine, elle n’a pas toujours recueilli les fruits escomptés. Or, justement, on commence à discerner combien l’Esprit chemine. 
L’Église de multitude a fait place à une Église de convertis. La parole a été transmise, comme qui dirait, de grand-père à petit-fils. Au fond, au-delà des nombres et des modes, rien d’essentiel ne change jamais. Servir le pauvre ; aimer, pardonner, donner sa vie ; tomber et se relever ; se rassembler, prier et célébrer autour du corps et du sang livrés… le message du Christ demeure. Au quotidien comme dans les grandes circonstances, il reste aussi simple que difficile à suivre. Parfois jusqu’au martyre.

La génération « catho ++ »
Les JMJistes catéchisés par François à Cracovie prendront le relais de serviteurs entrés dans la joie de leur maître. À l’appel du pape François, ils jetteront des ponts et abattront les murs. Ils annonceront la bonne nouvelle de la miséricorde. Certains donneront leur vie.
Entre la génération « catho ++ » et les têtes vidées du djihadisme, en revanche, le fossé semble impossible à combler. Comment, dans un même pays, dans une même époque, une même culture, deux logiques à ce point opposées peuvent-elles œuvrer ? Cette double réalité, manifestée au même moment, a quelque chose de vertigineux. 
Mais en refusant l’idée d’une guerre des religions, ou même de dédouaner les catholiques de toute pulsion violente, le pape François, une nouvelle fois, a renvoyé chacun à une vérité en apparence discutable, difficile à admettre, mais universelle : l’attrait pour le mal fait partie de l’énigme humaine. 
Jean-Pierre DENIS dans LA VIE (4-11 août 2016)



dimanche 17 juillet 2016

Frère Robert PAPUT

Fr Robert PAPUT est né le 8 août 1948 au Mayet-de-Montagne (Allier). Dès l’âge de 10 ans il entre au juvénat de Varennes ; il y suit 4 années de collège avant de se rendre à N.D. de Lacabane à Cublac (Corrèze) pour le postulat et le noviciat. Il y fait sa première profession le 15 août 1965 âgé seulement de 17 ans ; les deux années suivantes, il fait son scolasticat à Saint Genis Laval. 

En 1967-68, il est professeur au juvénat de Varennes-sur-Allier ; il suit ses études universitaires à Lyon, puis à Rennes pour une licence en anglais. Il part ensuite faire sa coopération (service national) pendant 3 ans à Madagascar au collège St Joseph d’Antsirabé. Au retour en 1975, il est nommé au collège Jeanne d’Arc à Crozon (Finistère) comme professeur, animateur de catéchèse et d’équipes MEJ

Puis viennent les années de responsabilité comme supérieur et directeur : de 77 à 85 à St Pourçain s/Sioule (Allier) ; à Bourg-de-Péage (Drôme) de 86 à89 ; à Chagny (Saône et Loire), de 89 à 95 ; enfin à Chazelles s/Lyon (Loire) de 95 à 2007. 

Puis en 2007, il se retrouve à la résidence des Frères, rue Dareau à Paris. Un cancer des voies digestives l’atteint en 2008 ; il s’est montré très courageux tout au long des lourds traitements qu’il a suivis. Cet aimable confrère qui a eu de grosses responsabilités nous quitte en nous laissant un bel exemple. Dans sa dernière épreuve de santé « il a dû ‘avancer en eaux profondes’ (P. Xavier Thévenot) et accepter peu à peu le dépouillement dans l’offrande de toute sa personne et la confiance que, malgré tout, c’est la vie qui trace son chemin au plus profond de l’être. » (D'après l'avis mortuaire)


Ci-dessous une vidéo-souvenir réalisée  lors du décès de  F. Robert PAPUT en 2011



Frère Jean-Pierre (en religion F. Xavier) BEHR

Frère J. Pierre (Xavier) BEHR est né le 23 février 1921 à Petite Rosselle (Moselle). Il est décédé le samedi 4 mai 2013 dans la 93e année de son âge. 

Il entre au juvénat de Varennes en avril 1934. En octobre 1935, il part à Bairo, près de Turin en Italie, pour le postulat et le noviciat. Il y fait sa première profession le 31 juillet 1937. Suivent deux années de scolasticat à St Genis-Laval ; il y prépare et obtient son diplôme d’enseignant. 

Dès octobre 1939, il affronte la vie active, comme instituteur à Courpières (Puy de Dôme) (1939-41). Après les Chantiers de jeunesse en Corrèze (1941-42), il enseigne quelques mois au Mayet de Montagne, puis 2 ans au juvénat de Varennes. Au retour d’une période militaire, il reprend l’enseignement d’abord à St Amand-Montrond (Cher) puis au juvénat de Varennes (1946-47). 

Il est nommé directeur à Arlanc (63) en 1947 ; et après 6 ans il part à Langon (Ille-et-Vilaine) en Bretagne comme professeur puis directeur du juvénat (1954-59). Il dirige une année l’école de Bains-sur-Oust (35) (1959-60) et redevient ensuite directeur du juvénat de Varennes (1960-66). Retour à Langon (35) comme délégué aux vocations pour la région de Bretagne (1966-72), puis il revient dans le Centre à St Pourçain s/Sioule (03) et Chagny (71), comme enseignant et recruteur, jusqu’à la retraite professionnelle en 1990. 

Ensuite, ce sont 17 années d’activités apostoliques intenses à Langon, puis le repos à Varennes (2007-2011) et enfin St Genis-Laval(2011-13). (D'après l'avis mortuaire)


Ci-dessous, une biographie détaillée de F. Xavier Behr (d'après F. Louis Hochet )




Des jeunes réalisent le portrait d’un Frère Mariste en vidéo

Par quel hasard un jeune homme d’une école de cinéma à Paris s’est-il présenté chez nous à la rue Dareau, un jour où j’étais de permanence à l’accueil ? Sans doute avait-il fait d’autres visites de ce genre auparavant. Avec trois de ses camarades de classe il devait réaliser une courte vidéo comportant un portrait.
Nous avons parlé longuement. Les personnes âgées, on le sait, aiment bien parler de leur passé. Dans cette 1re entrevue il a voulu savoir qui j’étais, pourquoi j’étais devenu Frère Mariste, comment mes parents avaient pris la chose ! J’étais parti au juvénat à 11 ans et demi. C’était bien jeune ! Pourquoi ne pas avoir choisi d’être prêtre ? Et qu’en était-il de ma vie d’enseignant ? Et cette retraite à Paris… ? Pas de regrets de n’avoir pas eu mes propres enfants ? Finalement pouvais-je dire sincèrement que j’étais heureux ? Il paraissait intéressé. Sans doute découvrait-il un monde assez étrange pour lui !
A la fin de l’entretien il m’a demandé si j’accepterais de parler devant la caméra. Non sans hésitations j’ai dit oui. Une semaine plus tard il est revenu avec une camarade de son équipe. A nouveau j’ai dû satisfaire leur curiosité sympathique. Avant de me quitter ils m’ont gentiment demandé si j’étais toujours d’accord. Ils m’ont assuré qu’ils n’avaient nullement l’intention de me « piéger » ! J’ai surmonté mes appréhensions et rendez-vous a été pris pour le mois de mars. Cette fois ils sont revenus à quatre avec tout le matériel nécessaire. Le travail était sérieux - vous pourrez vous en rendre compte ! Dans le montage qu’ils ont réalisé vous retrouverez quantité de détails qu’ils ont observés dans notre maison et dont ils ont su tirer parti.
Ils sont revenus présenter leur travail deux mois plus tard. Un vrai travail d’artiste. Je les ai félicités. Ils ont obtenu une bonne note. Je crois qu’ils l’ont méritée ! J’ai cru bon de rendre publique cette vidéo. Certains se demanderont peut-être si j’ai bien fait. (La vidéo a été réalisée en 2014)

fr Bernard Méha

samedi 9 juillet 2016

Un nouveau diacre pour la paroisse Saint Jean XIII au pays de Tarare

« La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux … » (Luc 10,1)


Déjà « le Maître » s’inquiétait. Il y avait trop à faire, il se sentait trop seul devant l’immensité de la tâche!

« Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables.
Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge. En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. » (Actes des Apôtres, 6, 2-4)


Eglise St-André, 12 juin 2016
Le Père Guy Ollagnier avec ses trois diacres

Maintenant que le Maître est parti ses disciples constatent à leur tour qu’ils ne peuvent pas y arriver tout seuls. Ils ont bien essayé de faire face à tout. Mais cela n’a pas marché. Il y a des mécontents dans l’Eglise !

« En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien. » (Actes des Apôtres, 6, 1)

Avec cela: les disciples se rendent compte qu’ils doivent se donner des priorités.  « Servir aux tables » c’est bien, mais à condition de ne pas oublier le reste. Ils doivent rester « assidus à la prière et à la Parole! » 

Leur choix est fait. Ils vont se faire aider. Ils lancent des appels pour cela. Ceux qui accepteront de répondre seront appelés diacres, c’est-à-dire serviteurs. Ils prendront en charge le « service des tables » mais pas seulement!

Pourquoi revivre l’histoire de l’institution du diaconat 
sinon pour prendre conscience que les problèmes n’ont pas changé. 


La moisson est toujours aussi abondante, les ouvriers toujours aussi peu nombreux. Nos prêtres, eux aussi, sont confrontés à des choix difficiles. On leur demande souvent trop. On ne sait pas vraiment se mettre à leur place. Comment peuvent-ils y arriver avec ces immenses paroisses aux multiples clochers?


Eric Bougard avec son épouse à la fin de la cérémonie


Bravo donc à Eric qui s’est mis en route à l’appel du Père Geoffroy Genin. Cela fait déjà longtemps. Oui, beaucoup de temps!  Répondre oui une fois ne suffit pas. Passé le temps de discernement Eric s’est engagé dans une formation de plusieurs années. Il a dû apprendre à tout gérer: la profession, la famille, les réunions, etc.

 Mais il n’est pas bon de  trop insister sur les difficultés du parcours. Ce serait oublier un autre aspect des choses. Répondre oui au Christ c’est entrer peu à peu en intimité avec lui et connaître de grandes joies, celles d’un plus grand épanouissement. Mais ce n’est pas à moi d’expliquer cela. Cela revient à Eric lui-même, mais aussi à Jean Wilfrid et Christian qui l’entourent aujourd’hui avec notre Père Guy.

Nous qui accueillons Eric à l’église St-André en ce dimanche 12 juin 2016 nous voulons lui dire merci d’avoir répondu à l’appel. Notre merci est aussi pour tous ceux qui acceptent des responsabilités dans notre église. Nos prières  continueront de vous accompagner.


Eglise St-André de Tarare, 
accueil d'Eric Bougard, notre nouveau diacre

Pour terminer regardez bien la photo qui a été prise au moment du Notre Père. Le Père Guy est entouré de ses trois diacres et de simples fidèles qui nous représentent, nous qui sommes restés dans l’assemblée. C’est vrai, ne l’oublions pas, nous sommes tous appelés à collaborer au travail de la moisson chacun à sa place, avec les appels et les moyens qui sont les siens.

Le Maître des moissonneurs n’est pas absent, non plus, mais il se fait discret. C’est la leçon que nous donne le bas-relief qu’on aperçoit sur le devant de l’autel. L’allusion à l’épisode des « disciples d’Emmaüs » et claire:

Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. (Luc, 24, 15-16)

fr Bernard Méha

mardi 26 avril 2016

Guy Gilbert : « Dieu fait des miracles dans ma vie »

(Les extraits que vous trouverez ci-dessous sont tirés de la revue La Vie, « les Essentiels ». L’article est daté du 22/03/2016.)

Guy Gilbert : Dieu fait des miracles dans ma vie


"Depuis 50 ans, le célèbre prêtre-éducateur vit avec les jeunes délinquants dans les quartiers nord de Paris et dans sa ferme provençale. […]
"Le premier môme que j’ai hébergé était un gosse de 12 ans errant dans les rues de Blida, en Algérie. […]
"Depuis 50 ans, je vis dans la violence. Aux côtés des loubards, j’ai été obligé de me battre pour défendre les plus démunis, de passer des nuits dans les bars ou les commissariats, des heures au tribunal à plaider la cause de gamins, qui, aux yeux de leur mère, n’étaient plus dignes d’être regardés. […]
"J’insuffle à ces jeunes de l’espérance par ma présence, rien d’autre. Comment un gosse, matraqué par ses parents, analphabète, complètement cassé, peut-il croire en l’amour humain ? Et en l’amour de Dieu ? […]
Sans la présence de Jésus à chaque instant, je n’aurais jamais tenu dans mon sacerdoce de près d’un demi-siècle, où les violences, les morts, les vies naufragées ont été mon quotidien.[…]
"J’ai pu perdre espoir, l’espérance jamais. Au bout de l’espérance, il y a le Christ et Il nous accompagne chaque jour sur ce chemin, même si nous l’ignorons. J’ai vu des tas de jeunes se relever de façon extraordinaire. J’ai vécu d’innombrables échecs aussi. […]

"Il n’y a pas de résurrection sans croix. Si un chrétien oublie ça, il oublie tout. Et chaque jour je passe par la croix qui m’est donnée. L’eucharistie que je célèbre tous les matins, intimement ancrée dans le mystère pascal, m’amène au bonheur de croire qu’à chaque jour qui nous est donné nous pouvons vivre une renaissance. […]

vendredi 8 avril 2016

Petite visite à l’église d’Ancy (Rhône)

Lu sur la « Feuille Antenne » d’avril 2016

« Pour notre paroisse Saint Jean XXIII: l'équipe Relais d'Ancy vous invite à visiter l'église et à faire vôtre soit personnellement, en famille ou en petits groupes la magnifique prière (rédigée par des membres de la Communauté locale) à partir des éléments significatifs de cette église: fresque du choeur, colombe de l'Esprit Saint, vitraux de la guerre, de l'éducation ..." 
(Feuille Antenne d'avril 2016)

Une invitation originale!


Voilà une invitation originale que beaucoup de paroissiens auront sans doute remarquée! La première fois que je suis allé dans cette petite église j'ai d'abord été frappé par la belle sculpture au-dessus de la porte d'entrée. 



"Seigneur, il est bon que nous soyons ici" ...


 Une claire allusion à la scène de la Transfiguration. 

Quelle magnifique illustration pour entrer dans la "Maison de Dieu"! Voyez l'élan des personnages à genoux qui tendent les mains vers le Seigneur! 

"Qui nous dira où est le bonheur?" C'est peut-être en entrant dans cette église qu'on avancera vers ce bonheur que beaucoup d'autres ont trouvé avant nous.


Le grande colombe qui surplombe le chœur


Quand on franchit la porte on remarque tout de suite la grande colombe qui surplombe le choeur. Il ne saurait y avoir une invitation plus pressante à prier l'Esprit Saint. "Esprit Saint, toi qui étends tes ailes bienveillantes au-dessus de nous ..." (voyez la prière évoquée ci-dessus).


La fresque au fond du chœur


Et, bien sûr, les yeux sont attirés par la fresque, presque effacée malheureusement. "Merci Seigneur pour les liens de la fraternité, pour tous les liens qui nous unissent au quotidien ..." (Voyez la prière)

Les vitraux



Enfin mon attention a été attirée par trois vitraux, ceux qu'on aperçoit en entrant sur la gauche.


 Il fallait y penser: remercier ceux qui ont œuvré pour la paroisse ou la région: les moines défricheurs, les Frères des Ecoles chrétiennes, etc.



Merci à l'équipe relais d'Ancy 
pour cette heureuse initiative. 


Une bonne invitation! J'espère que beaucoup de paroissiens de Saint-Jean XXIII (et d'ailleurs, pourquoi pas?) profiteront d'une belle journée pour visiter, en famille, votre église. 

Il y a toute une catéchèse à faire pour les enfants (et ... les autres!): la Transfiguration, le baptême, l'Esprit Saint, la bonne entente, notre héritage, celui que nous ont transmis les moines, les Frères, et combien d'autres!



F. Bernard Méha (Pontcharra/T) 

dimanche 27 mars 2016

« CROIRE » conditions de la foi (Jean 12/ 44-50 )

Extrait de l’intervention du P. Gabriel Perret à la retraite spirituelle 
des Frères Maristes à N.D. de l’Hermitage (St-Chamond - 42) en mai 2014

"Que de fois, ai-je entendu cette affirmation, aussi forte qu’évasive ; « je suis croyant »
L’expression dit peut-être davantage que ce que je sais entendre … mais je dois reconnaître que je reçois souvent cette affirmation, comme un état immobile, et passif…
L’acte de croire suppose de ma part disponibilité et adhésion à une parole.

Au temps du Christ déjà, la foi naissante renvoyait à des comportements contrastés
incrédulité, ou endurcissement de la part de beaucoup, d’autres restant des croyants secrets, refusant de s’afficher comme tels, pour se protéger par exemple d’une exclusion de la synagogue…

Aujourd’hui, si je pose la question « est-ce que vous avez la foi ? » beaucoup me répondent « je ne pratique pas » 
Un peu taquin, je leur fais remarquer que ce n’est pas cette question que je leur ai posée !
Sur leur lancée, il m’arrive de poursuivre « alors… si je comprends bien, l’Eglise ne vous fréquente pas beaucoup ! » 
Eh bien croyez-moi, « ça fait bouger les lignes, » comme on dit ; certains se remettent en question et disent « c’est pas l’Eglise, c’est nous »…. « Je ne me serais pas permis, mais si vous me le dites…. je vous crois ! »

L’acte de croire est de l’ordre du courage, d’une relation affirmée, assumée…. Est-ce que pour beaucoup de fidèles qui se font « pratiquants » l’acte de foi ne se limite pas à un moment pour la messe ? Mais est-ce une affirmation de plein vent, à même la rue ?

Témoignage personnel :

Au cours de vacances que je partageais en famille, sur la place du village où nous logions, 2 filles nous accostent « pour- disent-elles – nous poser une ou deux questions¨ !
Je me souviens de la première : c’était celle-ci "est-ce que vous croyez en Dieu ?" Déjà mes accompagnateurs se sont légèrement écartés, comme si la réponse devait forcément venir de leur frère prêtre ! Ces demoiselles connaissaient-elles mon identité ? J’ignore ! « est-ce que vous croyez en Dieu ?" Je réponds : « oui »


Une petite vidéo de KTO: Argenteuil : 
L'ostension de la Sainte Tunique du Christ
(26 mars 2016 - 6'26)

Alors vient une deuxième question "pourquoi croyez-vous en Dieu ?". Je n’ai pas réfléchi ; et je me suis entendu leur répondre « je crois en Dieu parce que Lui croit en moi ». Une des deux dit à sa copine "Note çà, c’est intéressant" A quoi et à qui était destinée leur enquête ? je ne sais pas, Je ne les ai pas revu ! (je n’ai vu nulle part la trace de ce moment furtif, d’un échange rapide, qui parfois à notre insu peut devenir témoignage ! ) Mais cette brève entrevue me revient souvent à l’esprit.

La Pâque manifeste que Dieu mérite notre foi.

L’heure du Christ, celle pour laquelle il est venu en ce monde, est bien l’heure centrale, et la passion résurrection est en même temps la source et l’épreuve de notre foi.

Quand nous sommes, comme ici, au cœur de la foi, nous ne pouvons gommer le chemin des croyants dans la Bible avec tant de doutes, et de remises en question. C’est la difficulté à croire décrite en Isaïe
« il a aveuglé leurs yeux et a endurci leur cœur pour qu’ils ne voient pas de leurs yeux, que leur cœur ne comprenne pas, qu’ils ne se convertissent pas »" 



À quoi le baptême engage-t-il

vendredi 25 mars 2016

F. Albert Pfleger et les Frères Maristes en Hongrie pendant la Seconde Guerre Mondiale

Le Frère Albert a raconté lui-même les temps difficiles qu’il a vécus avec ses confrères à Budapest à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Vous trouverez ci-dessous des extraits du livre écrit par le F. Louis Hochet et publié en 2001.

Le 5 septembre 1928, en compagnie de Frère Victor-Marie (Ferdinand Fischer), Frère Albert arrive à Budapest où il doit fonder, diriger, enseigner : il s’agit d’un nouvel établissement scolaire dans la capitale hongroise ; son nom sera : Ecole Champagnat. Le gouvernement reconnaît l’école comme privée, mais sans subventions. Le Frère Ferdinand Fischer a pris la direction de l’école. Le Frère Pruscer, qui lui succède en 1939, achète des locaux et construit un internat.
Mais en septembre 1939, la guerre éclate. La Hongrie n’est pas encore belligérante et l’école fonctionne comme en temps de paix.

En 1942, les prisonniers français évadés d’Allemagne arrivent à Budapest. Leur nombre augmente car ils jouissent d’une entière liberté et l’Ecole Champagnat devient leur centre de ralliement. Parmi eux, deux Frères Maristes : Bernard Clerc et Jean-Baptiste Bonetbeltz qui réussit enfin sa septième évasion en provenance de Rawa-Russka. Dans un avenir proche, ils vont collaborer avec Frère Albert et ses cinq confrères hongrois. Frère Albert obtient la nationalité hongroise, car, Alsacien, il pourrait, en cas d’invasion, devenir citoyen allemand.



Les Frères Maristes de la communauté de Budapest, 
leur action en faveur des enfants juifs


La Hongrie est occupée par les nazis

La Hongrie, alliée du Reich, espérait récupérer les territoires perdus au traité de Trianon (04-06-1919) où elle avait dû céder les deux-tiers de sa superficie […]


dès 1941 (la Hongrie) devra envoyer des troupes sur le front russe où elle perdra 200.000 hommes. Horty, qui, en 1944, avait demandé l’armistice, est déporté en Allemagne qui envahit la Hongrie, le 19 mars 1944.


A la synagogue de Vichy le 8 janvier 1982. 
De gauche à droite : FF Bonetbeltz, Pfleger, Hegedüs, Pingiczer et Angyal."

L’occupant nazi arrive à Budapest et, sans tarder, met en place un gouvernement tout acquis à sa cause. Rapidement, les réfugiés politiques tchèques, polonais et autres sont arrêtés, et beaucoup exécutés sur place. Les prisonniers français se terrent. L’alimentation est rationnée. Dès le 5 avril, les Juifs doivent porter l’étoile jaune et sont parqués. 
Hommes et femmes valides sont envoyés en camps de travail d’où peu reviendront. Vieillards et enfants restent à Budapest, tandis que les enfants non-juifs se réfugient en province, parfois avec leur famille, pour éviter les bombardements qui s’intensifient sur les centres industriels de la capitale.


Les Frères sont trahis et emprisonnés

Mais il y a aussi les Alsaciens-Lorrains enrôlés de force dans la Wehrmacht et qui veulent déserter. Les Frères Bernard Clerc et Jean-Baptiste Bonetbeltz se débrouillent pour leur fournir des faux papiers, des vêtements et un abri sûr.

Trahison, arrestation : 19 décembre 1944

« Les huit religieux sont conduits en prison sous bonne garde. »

Avec un groupe de prisonniers, les Frères font neuvaine sur neuvaine pour sortir de ce guêpier. Le 3 février, ils en commencèrent une autre à Notre Dame de Lourdes. Le chapelet se terminait par cette invocation originale : 
"Notre Dame de Lourdes, envoyez-nous les Russes".
Le 11 février, anniversaire de la première apparition, ils sont libérés par les Russes.

Un Frère Mariste : Albert Pfleger 1900-1999


Frère Albert Pfleger est né à Stotzheim (Alsace) en 1900. A cette époque cette province française était allemande. A l’âge de 13 ans il partit au juvénat en Suisse. Albert reste à Fribourg et à Saint-Gingolph jusqu’en 1919 où il poursuit sa formation.

Après son premier engagement il demande à partir en mission. Il est d’abord nommé en Turquie, à Scutari (Uskudar). A partir de 1921 on le retrouve en Macédoine à Monastir (Bitolj).




Dans les mémoires de F. Hilaire Détraz on trouve des détails sur le séjour de F. Albert en Yougoslavie

C’est en 1928 qu’il arrive en Hongrie à Budapest. Il fait partie des fondateurs de l’école qui s’appellera l’Ecole Champagnat.

"Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le régime nazi à Budapest, il fait évader des Juifs et des Alsaciens traqués par les nazis, avec quelques autres frères maristes.
Il a protégé et souvent sauvé de nombreuses personnes dont des soldats alsaciens qui désertaient l’armée allemande, et surtout des enfants juifs, élèves de l’école Champagnat.
Cela lui a valu d’être arrêté en 1944 et torturé par la Gestapo, emprisonné et de justesse sauvé par l’effondrement du Reich. Il est libéré par les Russes.
Son héroïsme lui a valu de nombreuses distinctions, notamment la médaille de « Juste parmi les Nations » décernée par l’État d’Israël, la Légion d’honneur, les Palmes académiques, la Médaille du combattant volontaire, de la France libre et citoyen d’honneur de Stotzheim et de Budapest. 
Extrait de « Juste parmi les Nations »



Retour en France

F. Albert rentre en France en 1948. Pendant plusieurs années il assure la fonction de « Délégué au vocations ».

En 1961 il est nommé à « Notre Dame des Victoires » à Saint-Pourçain-sur-Sioule dans l’Allier. Il restera 23 ans dans cet établissement d’abord comme enseignant puis comme secrétaire comptable.
En 1984 il se retire à Varennes-sur-Allier dans la maison de retraite des Frères où il passera les dernières années de sa très longue vie.

Pour la biographie détaillée de F. Albert se reporter au livre de F. Louis Hochet : « Un enfant du siècle, Albert Pfleger, 1900-1999 »