vendredi 25 mars 2016

Un Frère Mariste : Albert Pfleger 1900-1999


Frère Albert Pfleger est né à Stotzheim (Alsace) en 1900. A cette époque cette province française était allemande. A l’âge de 13 ans il partit au juvénat en Suisse. Albert reste à Fribourg et à Saint-Gingolph jusqu’en 1919 où il poursuit sa formation.

Après son premier engagement il demande à partir en mission. Il est d’abord nommé en Turquie, à Scutari (Uskudar). A partir de 1921 on le retrouve en Macédoine à Monastir (Bitolj).




Dans les mémoires de F. Hilaire Détraz on trouve des détails sur le séjour de F. Albert en Yougoslavie

C’est en 1928 qu’il arrive en Hongrie à Budapest. Il fait partie des fondateurs de l’école qui s’appellera l’Ecole Champagnat.

"Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le régime nazi à Budapest, il fait évader des Juifs et des Alsaciens traqués par les nazis, avec quelques autres frères maristes.
Il a protégé et souvent sauvé de nombreuses personnes dont des soldats alsaciens qui désertaient l’armée allemande, et surtout des enfants juifs, élèves de l’école Champagnat.
Cela lui a valu d’être arrêté en 1944 et torturé par la Gestapo, emprisonné et de justesse sauvé par l’effondrement du Reich. Il est libéré par les Russes.
Son héroïsme lui a valu de nombreuses distinctions, notamment la médaille de « Juste parmi les Nations » décernée par l’État d’Israël, la Légion d’honneur, les Palmes académiques, la Médaille du combattant volontaire, de la France libre et citoyen d’honneur de Stotzheim et de Budapest. 
Extrait de « Juste parmi les Nations »



Retour en France

F. Albert rentre en France en 1948. Pendant plusieurs années il assure la fonction de « Délégué au vocations ».

En 1961 il est nommé à « Notre Dame des Victoires » à Saint-Pourçain-sur-Sioule dans l’Allier. Il restera 23 ans dans cet établissement d’abord comme enseignant puis comme secrétaire comptable.
En 1984 il se retire à Varennes-sur-Allier dans la maison de retraite des Frères où il passera les dernières années de sa très longue vie.

Pour la biographie détaillée de F. Albert se reporter au livre de F. Louis Hochet : « Un enfant du siècle, Albert Pfleger, 1900-1999 »



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