dimanche 27 mars 2016

« CROIRE » conditions de la foi (Jean 12/ 44-50 )

Extrait de l’intervention du P. Gabriel Perret à la retraite spirituelle 
des Frères Maristes à N.D. de l’Hermitage (St-Chamond - 42) en mai 2014

"Que de fois, ai-je entendu cette affirmation, aussi forte qu’évasive ; « je suis croyant »
L’expression dit peut-être davantage que ce que je sais entendre … mais je dois reconnaître que je reçois souvent cette affirmation, comme un état immobile, et passif…
L’acte de croire suppose de ma part disponibilité et adhésion à une parole.

Au temps du Christ déjà, la foi naissante renvoyait à des comportements contrastés
incrédulité, ou endurcissement de la part de beaucoup, d’autres restant des croyants secrets, refusant de s’afficher comme tels, pour se protéger par exemple d’une exclusion de la synagogue…

Aujourd’hui, si je pose la question « est-ce que vous avez la foi ? » beaucoup me répondent « je ne pratique pas » 
Un peu taquin, je leur fais remarquer que ce n’est pas cette question que je leur ai posée !
Sur leur lancée, il m’arrive de poursuivre « alors… si je comprends bien, l’Eglise ne vous fréquente pas beaucoup ! » 
Eh bien croyez-moi, « ça fait bouger les lignes, » comme on dit ; certains se remettent en question et disent « c’est pas l’Eglise, c’est nous »…. « Je ne me serais pas permis, mais si vous me le dites…. je vous crois ! »

L’acte de croire est de l’ordre du courage, d’une relation affirmée, assumée…. Est-ce que pour beaucoup de fidèles qui se font « pratiquants » l’acte de foi ne se limite pas à un moment pour la messe ? Mais est-ce une affirmation de plein vent, à même la rue ?

Témoignage personnel :

Au cours de vacances que je partageais en famille, sur la place du village où nous logions, 2 filles nous accostent « pour- disent-elles – nous poser une ou deux questions¨ !
Je me souviens de la première : c’était celle-ci "est-ce que vous croyez en Dieu ?" Déjà mes accompagnateurs se sont légèrement écartés, comme si la réponse devait forcément venir de leur frère prêtre ! Ces demoiselles connaissaient-elles mon identité ? J’ignore ! « est-ce que vous croyez en Dieu ?" Je réponds : « oui »


Une petite vidéo de KTO: Argenteuil : 
L'ostension de la Sainte Tunique du Christ
(26 mars 2016 - 6'26)

Alors vient une deuxième question "pourquoi croyez-vous en Dieu ?". Je n’ai pas réfléchi ; et je me suis entendu leur répondre « je crois en Dieu parce que Lui croit en moi ». Une des deux dit à sa copine "Note çà, c’est intéressant" A quoi et à qui était destinée leur enquête ? je ne sais pas, Je ne les ai pas revu ! (je n’ai vu nulle part la trace de ce moment furtif, d’un échange rapide, qui parfois à notre insu peut devenir témoignage ! ) Mais cette brève entrevue me revient souvent à l’esprit.

La Pâque manifeste que Dieu mérite notre foi.

L’heure du Christ, celle pour laquelle il est venu en ce monde, est bien l’heure centrale, et la passion résurrection est en même temps la source et l’épreuve de notre foi.

Quand nous sommes, comme ici, au cœur de la foi, nous ne pouvons gommer le chemin des croyants dans la Bible avec tant de doutes, et de remises en question. C’est la difficulté à croire décrite en Isaïe
« il a aveuglé leurs yeux et a endurci leur cœur pour qu’ils ne voient pas de leurs yeux, que leur cœur ne comprenne pas, qu’ils ne se convertissent pas »" 



À quoi le baptême engage-t-il

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire