mardi 24 avril 2018

On appelle les nouveaux baptisés des néophytes, pourquoi?

Néophyte, un terme chrétien passé dans le langage courant.
Pourquoi cette période de Pâques est très importante pour les NEOPHYTES?
Nous sommes tous des néophytes  à Pâques?
On a tous à revenir à la source, on a tous à renaître.
Ce n'est pas si facile aujourd'hui d'être néophyte dans une communauté chrétienne!

Quel message pour les néophytes?
"Je dirai volontiers à un néophyte qu'il m'encourage!"

lundi 23 avril 2018

Sexualité, homosexualité: « L’Église a souvent été moins répressive que la société »


L’Antiquité gréco-romaine était-elle si libérale qu’on le dit à propos des relations homosexuelles ?
Jean-Claude Guillebaud : Les critères moraux, à partir desquels l’Antiquité considérait les actes homosexuels, dépendaient du statut (homme libre ou esclave) et du rôle (actif ou passif) : pour un homme libre, avoir des relations passives avec un esclave était la pire des déchéances. Parallèlement, la civilisation grecque acceptait des relations pédagogiques entre un adulte et un adolescent avec initiation homosexuelle de l’élève par le maître. Cette tradition antique, que l’on retrouve sur d’autres continents, a été proscrite par les Hébreux : pour préserver leur identité au milieu de peuples ennemis, ceux-ci devaient s’en démarquer. À partir du IIIe siècle, en s’imposant, le christianisme va reprendre à son compte ces interdits bibliques, comme on peut le voir dans le Bréviaire d’Alaric (506) pour l’Empire d’Occident, et dans le Code Justinien(533) pour l’Empire d’Orient. La répression des pratiques homosexuelles restera en vigueur bien au-delà de l’an mil mais ne sera pas toujours appliquée.
Au Moyen Âge, comment l’Église réagissait-elle face aux actes homosexuels ?
Jean-Claude Guillebaud : Les manuels de confession, qui permettaient de pratiquer le pardon à l’égard des pécheurs et de les réintégrer dans l’Église, offraient une large gradation des pénitences, selon que les actes d’homosexualité étaient commis avant ou après l’âge de 20 ans. En fait, même si la loi civile pouvait réclamer la peine capitale pour les « sodomites », celle-ci était peu appliquée. À partir du XIIIe siècle, à la suite du concept de loi naturelle (pour Thomas d’Aquin, la sodomie est « contre nature » puisqu’elle ne conduit pas à la procréation), l’opinion publique devient hostile aux mœurs homosexuelles. D’autant que, au XIVe siècle, période de famine et de grande peste, on cherche des boucs émissaires. Dans le royaume de France, entre 1317 et 1789, on dénombre 73 procès en sodomie ayant abouti à 38 exécutions capitales et à 10 peines de galère : comparé au nombre de sorcières et d’hérétiques exécutés pendant la même période, c’est peu. En fait, on constate une distorsion entre la sévérité du discours officiel et l’application des peines car, dans ces affaires, les juges se montrent prudents et les autorités spirituelles sont soucieuses de miséricorde.
Avec les Lumières puis la Révolution française, le regard sur l’homosexualité change-t-il ?
Jean-Claude Guillebaud : Dans son Dictionnaire philosophique (1764), Voltaire se révèle homophobe, considérant que les amours entre hommes sont une « turpitude ». Cette virulence est d’autant plus curieuse que les élites du XVIIIe siècle sont peu sévères à ce propos. D’ailleurs, les révolutionnaires vont supprimer toutes les lois de l’Ancien Régime concernant les actes homosexuels. Dans le code civil de 1804 (dont l’un des principaux rédacteurs, Cambacérès, était homosexuel), aucun article ne légifère contre les adultes consentants ; seule la pédérastie est sanctionnée. La France devient alors le seul pays d’Europe qui ne condamne plus l’homosexualité. Mais avec la montée du puritanisme, concomitante avec celle du capitalisme, un arsenal répressif s’instaure. Le terme « homosexualité » est inventé en 1869, puis utilisé par le docteur Krafft-Ebing dans sa Psychopathia sexualis (1887), pour ranger les homosexuels parmi les malades atteints d’« inversion ». Comme l’a écrit Michel Foucault, c’est l’époque où le discours psychiatrique cherche à circonscrire le personnage de « l’homosexuel » et où la médecine tente d’éradiquer ce « vice » par électrochocs, lobotomie ou traitements chimiques… Cette conception d’une orientation sexuelle pathologique est restée dominante jusqu’aux années 1970.
De manière générale, l’Église catholique s’est-elle alignée sur les modes culturelles et sociales pour sanctionner ou tolérer les pratiques homosexuelles ?
Jean-Claude Guillebaud : En Europe occidentale, l’Église s’est souvent montrée moins répressive que la société sur ces questions pour ce qui est des laïcs. En ce qui concerne l’homosexualité dans le clergé et la vie religieuse, il y a eu des périodes au cours desquelles celle-ci a été sévèrement réprimée. Selon les études portant sur l’homosexualité dans des situations culturelles données, on ne peut pas dire que les périodes de répression sévères coïncident avec une diminution des pratiques homosexuelles ni, à l’inverse, qu’un certain libéralisme législatif contribuerait à une augmentation des pratiques homosexuelles. Il est certain que l’homosexualité a traversé toutes les époques et toutes les cultures. Il est incontestable aussi qu’il n’existe aucune civilisation ou période de l’histoire où l’homosexualité ait été valorisée en tant que telle.

Recueilli par Claire Lesegretain
Voir: Journal LA CROIX du samedi 21 avril 2018
https://www.la-croix.com//Journal/LEglise-souvent-ete-moins-repressive-societe-2018-04-21-1100933426?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20180421&utm_campaign=newsletter__crx_subscriber&utm_term=1007164&PMID=7441f5f7f00d28332c71f7921d8d13a7

jeudi 12 avril 2018

Les mots de la foi: "NEOPHYTE", c'est quoi?

 Chez les chrétiens, les néophytes ce sont les nouveaux baptisés. Pendant cette période ils (elles) recevaient une catéchèse particulière.
"C'est un statut qui ne va pas durer".
Au fil des siècles on a arrêté de baptiser des adultes et de plus en plus on baptisait les enfants nouveaux-nés.
Les néophytes vivent des périodes très ardentes. Oui, mais que se passe-t-il quand la période des "consolations spirituelles" s'estompe?
"C'est du lait que je vous ai fait boire, non de la nourriture solide: vous ne l'auriez pas supportée. Mais vous ne la supporteriez pas davantage aujourd'hui." (St-Paul aux Corinthiens, 1 Cor 3, 2)
"C'est pas si facile aujourd'hui d'être néophyte dans une communauté chrétienne!"
Quel message pour les néophytes? "Ils m'encouragent!"