dimanche 17 juillet 2016

Frère Robert PAPUT

Fr Robert PAPUT est né le 8 août 1948 au Mayet-de-Montagne (Allier). Dès l’âge de 10 ans il entre au juvénat de Varennes ; il y suit 4 années de collège avant de se rendre à N.D. de Lacabane à Cublac (Corrèze) pour le postulat et le noviciat. Il y fait sa première profession le 15 août 1965 âgé seulement de 17 ans ; les deux années suivantes, il fait son scolasticat à Saint Genis Laval. 

En 1967-68, il est professeur au juvénat de Varennes-sur-Allier ; il suit ses études universitaires à Lyon, puis à Rennes pour une licence en anglais. Il part ensuite faire sa coopération (service national) pendant 3 ans à Madagascar au collège St Joseph d’Antsirabé. Au retour en 1975, il est nommé au collège Jeanne d’Arc à Crozon (Finistère) comme professeur, animateur de catéchèse et d’équipes MEJ

Puis viennent les années de responsabilité comme supérieur et directeur : de 77 à 85 à St Pourçain s/Sioule (Allier) ; à Bourg-de-Péage (Drôme) de 86 à89 ; à Chagny (Saône et Loire), de 89 à 95 ; enfin à Chazelles s/Lyon (Loire) de 95 à 2007. 

Puis en 2007, il se retrouve à la résidence des Frères, rue Dareau à Paris. Un cancer des voies digestives l’atteint en 2008 ; il s’est montré très courageux tout au long des lourds traitements qu’il a suivis. Cet aimable confrère qui a eu de grosses responsabilités nous quitte en nous laissant un bel exemple. Dans sa dernière épreuve de santé « il a dû ‘avancer en eaux profondes’ (P. Xavier Thévenot) et accepter peu à peu le dépouillement dans l’offrande de toute sa personne et la confiance que, malgré tout, c’est la vie qui trace son chemin au plus profond de l’être. » (D'après l'avis mortuaire)


Ci-dessous une vidéo-souvenir réalisée  lors du décès de  F. Robert PAPUT en 2011



Frère Jean-Pierre (en religion F. Xavier) BEHR

Frère J. Pierre (Xavier) BEHR est né le 23 février 1921 à Petite Rosselle (Moselle). Il est décédé le samedi 4 mai 2013 dans la 93e année de son âge. 

Il entre au juvénat de Varennes en avril 1934. En octobre 1935, il part à Bairo, près de Turin en Italie, pour le postulat et le noviciat. Il y fait sa première profession le 31 juillet 1937. Suivent deux années de scolasticat à St Genis-Laval ; il y prépare et obtient son diplôme d’enseignant. 

Dès octobre 1939, il affronte la vie active, comme instituteur à Courpières (Puy de Dôme) (1939-41). Après les Chantiers de jeunesse en Corrèze (1941-42), il enseigne quelques mois au Mayet de Montagne, puis 2 ans au juvénat de Varennes. Au retour d’une période militaire, il reprend l’enseignement d’abord à St Amand-Montrond (Cher) puis au juvénat de Varennes (1946-47). 

Il est nommé directeur à Arlanc (63) en 1947 ; et après 6 ans il part à Langon (Ille-et-Vilaine) en Bretagne comme professeur puis directeur du juvénat (1954-59). Il dirige une année l’école de Bains-sur-Oust (35) (1959-60) et redevient ensuite directeur du juvénat de Varennes (1960-66). Retour à Langon (35) comme délégué aux vocations pour la région de Bretagne (1966-72), puis il revient dans le Centre à St Pourçain s/Sioule (03) et Chagny (71), comme enseignant et recruteur, jusqu’à la retraite professionnelle en 1990. 

Ensuite, ce sont 17 années d’activités apostoliques intenses à Langon, puis le repos à Varennes (2007-2011) et enfin St Genis-Laval(2011-13). (D'après l'avis mortuaire)


Ci-dessous, une biographie détaillée de F. Xavier Behr (d'après F. Louis Hochet )




Des jeunes réalisent le portrait d’un Frère Mariste en vidéo

Par quel hasard un jeune homme d’une école de cinéma à Paris s’est-il présenté chez nous à la rue Dareau, un jour où j’étais de permanence à l’accueil ? Sans doute avait-il fait d’autres visites de ce genre auparavant. Avec trois de ses camarades de classe il devait réaliser une courte vidéo comportant un portrait.
Nous avons parlé longuement. Les personnes âgées, on le sait, aiment bien parler de leur passé. Dans cette 1re entrevue il a voulu savoir qui j’étais, pourquoi j’étais devenu Frère Mariste, comment mes parents avaient pris la chose ! J’étais parti au juvénat à 11 ans et demi. C’était bien jeune ! Pourquoi ne pas avoir choisi d’être prêtre ? Et qu’en était-il de ma vie d’enseignant ? Et cette retraite à Paris… ? Pas de regrets de n’avoir pas eu mes propres enfants ? Finalement pouvais-je dire sincèrement que j’étais heureux ? Il paraissait intéressé. Sans doute découvrait-il un monde assez étrange pour lui !
A la fin de l’entretien il m’a demandé si j’accepterais de parler devant la caméra. Non sans hésitations j’ai dit oui. Une semaine plus tard il est revenu avec une camarade de son équipe. A nouveau j’ai dû satisfaire leur curiosité sympathique. Avant de me quitter ils m’ont gentiment demandé si j’étais toujours d’accord. Ils m’ont assuré qu’ils n’avaient nullement l’intention de me « piéger » ! J’ai surmonté mes appréhensions et rendez-vous a été pris pour le mois de mars. Cette fois ils sont revenus à quatre avec tout le matériel nécessaire. Le travail était sérieux - vous pourrez vous en rendre compte ! Dans le montage qu’ils ont réalisé vous retrouverez quantité de détails qu’ils ont observés dans notre maison et dont ils ont su tirer parti.
Ils sont revenus présenter leur travail deux mois plus tard. Un vrai travail d’artiste. Je les ai félicités. Ils ont obtenu une bonne note. Je crois qu’ils l’ont méritée ! J’ai cru bon de rendre publique cette vidéo. Certains se demanderont peut-être si j’ai bien fait. (La vidéo a été réalisée en 2014)

fr Bernard Méha

samedi 9 juillet 2016

Un nouveau diacre pour la paroisse Saint Jean XIII au pays de Tarare

« La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux … » (Luc 10,1)


Déjà « le Maître » s’inquiétait. Il y avait trop à faire, il se sentait trop seul devant l’immensité de la tâche!

« Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables.
Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge. En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. » (Actes des Apôtres, 6, 2-4)


Eglise St-André, 12 juin 2016
Le Père Guy Ollagnier avec ses trois diacres

Maintenant que le Maître est parti ses disciples constatent à leur tour qu’ils ne peuvent pas y arriver tout seuls. Ils ont bien essayé de faire face à tout. Mais cela n’a pas marché. Il y a des mécontents dans l’Eglise !

« En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien. » (Actes des Apôtres, 6, 1)

Avec cela: les disciples se rendent compte qu’ils doivent se donner des priorités.  « Servir aux tables » c’est bien, mais à condition de ne pas oublier le reste. Ils doivent rester « assidus à la prière et à la Parole! » 

Leur choix est fait. Ils vont se faire aider. Ils lancent des appels pour cela. Ceux qui accepteront de répondre seront appelés diacres, c’est-à-dire serviteurs. Ils prendront en charge le « service des tables » mais pas seulement!

Pourquoi revivre l’histoire de l’institution du diaconat 
sinon pour prendre conscience que les problèmes n’ont pas changé. 


La moisson est toujours aussi abondante, les ouvriers toujours aussi peu nombreux. Nos prêtres, eux aussi, sont confrontés à des choix difficiles. On leur demande souvent trop. On ne sait pas vraiment se mettre à leur place. Comment peuvent-ils y arriver avec ces immenses paroisses aux multiples clochers?


Eric Bougard avec son épouse à la fin de la cérémonie


Bravo donc à Eric qui s’est mis en route à l’appel du Père Geoffroy Genin. Cela fait déjà longtemps. Oui, beaucoup de temps!  Répondre oui une fois ne suffit pas. Passé le temps de discernement Eric s’est engagé dans une formation de plusieurs années. Il a dû apprendre à tout gérer: la profession, la famille, les réunions, etc.

 Mais il n’est pas bon de  trop insister sur les difficultés du parcours. Ce serait oublier un autre aspect des choses. Répondre oui au Christ c’est entrer peu à peu en intimité avec lui et connaître de grandes joies, celles d’un plus grand épanouissement. Mais ce n’est pas à moi d’expliquer cela. Cela revient à Eric lui-même, mais aussi à Jean Wilfrid et Christian qui l’entourent aujourd’hui avec notre Père Guy.

Nous qui accueillons Eric à l’église St-André en ce dimanche 12 juin 2016 nous voulons lui dire merci d’avoir répondu à l’appel. Notre merci est aussi pour tous ceux qui acceptent des responsabilités dans notre église. Nos prières  continueront de vous accompagner.


Eglise St-André de Tarare, 
accueil d'Eric Bougard, notre nouveau diacre

Pour terminer regardez bien la photo qui a été prise au moment du Notre Père. Le Père Guy est entouré de ses trois diacres et de simples fidèles qui nous représentent, nous qui sommes restés dans l’assemblée. C’est vrai, ne l’oublions pas, nous sommes tous appelés à collaborer au travail de la moisson chacun à sa place, avec les appels et les moyens qui sont les siens.

Le Maître des moissonneurs n’est pas absent, non plus, mais il se fait discret. C’est la leçon que nous donne le bas-relief qu’on aperçoit sur le devant de l’autel. L’allusion à l’épisode des « disciples d’Emmaüs » et claire:

Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. (Luc, 24, 15-16)

fr Bernard Méha