samedi 9 juillet 2016

Un nouveau diacre pour la paroisse Saint Jean XIII au pays de Tarare

« La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux … » (Luc 10,1)


Déjà « le Maître » s’inquiétait. Il y avait trop à faire, il se sentait trop seul devant l’immensité de la tâche!

« Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables.
Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge. En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. » (Actes des Apôtres, 6, 2-4)


Eglise St-André, 12 juin 2016
Le Père Guy Ollagnier avec ses trois diacres

Maintenant que le Maître est parti ses disciples constatent à leur tour qu’ils ne peuvent pas y arriver tout seuls. Ils ont bien essayé de faire face à tout. Mais cela n’a pas marché. Il y a des mécontents dans l’Eglise !

« En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien. » (Actes des Apôtres, 6, 1)

Avec cela: les disciples se rendent compte qu’ils doivent se donner des priorités.  « Servir aux tables » c’est bien, mais à condition de ne pas oublier le reste. Ils doivent rester « assidus à la prière et à la Parole! » 

Leur choix est fait. Ils vont se faire aider. Ils lancent des appels pour cela. Ceux qui accepteront de répondre seront appelés diacres, c’est-à-dire serviteurs. Ils prendront en charge le « service des tables » mais pas seulement!

Pourquoi revivre l’histoire de l’institution du diaconat 
sinon pour prendre conscience que les problèmes n’ont pas changé. 


La moisson est toujours aussi abondante, les ouvriers toujours aussi peu nombreux. Nos prêtres, eux aussi, sont confrontés à des choix difficiles. On leur demande souvent trop. On ne sait pas vraiment se mettre à leur place. Comment peuvent-ils y arriver avec ces immenses paroisses aux multiples clochers?


Eric Bougard avec son épouse à la fin de la cérémonie


Bravo donc à Eric qui s’est mis en route à l’appel du Père Geoffroy Genin. Cela fait déjà longtemps. Oui, beaucoup de temps!  Répondre oui une fois ne suffit pas. Passé le temps de discernement Eric s’est engagé dans une formation de plusieurs années. Il a dû apprendre à tout gérer: la profession, la famille, les réunions, etc.

 Mais il n’est pas bon de  trop insister sur les difficultés du parcours. Ce serait oublier un autre aspect des choses. Répondre oui au Christ c’est entrer peu à peu en intimité avec lui et connaître de grandes joies, celles d’un plus grand épanouissement. Mais ce n’est pas à moi d’expliquer cela. Cela revient à Eric lui-même, mais aussi à Jean Wilfrid et Christian qui l’entourent aujourd’hui avec notre Père Guy.

Nous qui accueillons Eric à l’église St-André en ce dimanche 12 juin 2016 nous voulons lui dire merci d’avoir répondu à l’appel. Notre merci est aussi pour tous ceux qui acceptent des responsabilités dans notre église. Nos prières  continueront de vous accompagner.


Eglise St-André de Tarare, 
accueil d'Eric Bougard, notre nouveau diacre

Pour terminer regardez bien la photo qui a été prise au moment du Notre Père. Le Père Guy est entouré de ses trois diacres et de simples fidèles qui nous représentent, nous qui sommes restés dans l’assemblée. C’est vrai, ne l’oublions pas, nous sommes tous appelés à collaborer au travail de la moisson chacun à sa place, avec les appels et les moyens qui sont les siens.

Le Maître des moissonneurs n’est pas absent, non plus, mais il se fait discret. C’est la leçon que nous donne le bas-relief qu’on aperçoit sur le devant de l’autel. L’allusion à l’épisode des « disciples d’Emmaüs » et claire:

Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. (Luc, 24, 15-16)

fr Bernard Méha

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